Arrivés à Narva, en Estonie, des réfugiés ukrainiens ont transité par des camps sur le territoire russe dans des circonstances étranges.
Il est minuit passé sur la place Peterburi, Saint-Pétersbourg en estonien. Derrière les grilles du poste-frontière, des bus, quelques camions et voitures. Des gardes-frontières estoniens examinent les coffres. La vieille forteresse de Narva tient son rôle, désormais porte d’entrée de l’Union européenne (UE) pour des milliers d’Ukrainiens qui ont traversé la Russie dans des conditions parfois étranges et avec le constat d’une grande improvisation selon les zones franchies.
A la mi-avril, Lioudmyla Denisova, la médiatrice ukrainienne aux droits de l’homme, encourageait ses compatriotes envoyés de force en Russie à gagner l’UE par Narva, une ville frontalière de la Russie située au nord-ouest de l’Estonie, évoquant par ailleurs l’existence de camps où des Ukrainiens seraient déportés. « L’Estonie accueille quelque 50 000 réfugiés ukrainiens et le nombre de ceux qui arrivent par Narva continue à augmenter, explique Mariana Betsa, ambassadrice d’Ukraine à Tallinn. Et j’appelle tous les Ukrainiens sur le sol russe à quitter la Russie car c’est un Etat terroriste. »
Texte par Olivier Truc - reportage complet à lire sur Le Monde.