Plusieurs milliers de personnes ont affiché leur soutien à Moscou, ce 9 mai, lors de la commémoration de la victoire soviétique de 1945 dans la capitale moldave. La présidente pro-européenne Maia Sandu est restée invisible.
Le geste est clair, répété. Vera, 52 ans, joint ses mains pour former la lettre Z, le signe de ralliement des partisans prorusses depuis le début de la guerre en Ukraine. « Ce n’est pas une guerre, c’est une lutte contre le fascisme », corrige-t-elle. Cette quinquagénaire, qui souhaite garder l’anonymat, porte une chemise orange enfilée par-dessus un bustier noir et une jupe du même ton, façon de contourner la loi qui interdit, en Moldavie, de s’afficher avec un ruban de Saint-Georges, à trois bandes noir-orange-noir. Un autre symbole prorusse.
Vera n’est pas la seule. Tout autour d’elle, sous un soleil écrasant, une foule compacte arbore les mêmes couleurs, jusque dans le choix, au milieu de brassées de lilas et de jonquilles, de tulipes d’un rouge orangé. A Chisinau, la capitale moldave, ce lundi 9 mai, la traditionnelle commémoration de la victoire soviétique sur les troupes hitlériennes, en 1945, tourne à la démonstration de force en faveur de Moscou. Dix mille à quinze mille personnes défilent, en reprenant en chœur la célèbre chanson soviétique Katioucha, ou bien en scandant à pleins poumons : « Le fascisme ne passera pas ! »...
Texte par Isabelle Mandraud - reportage complet à lire sur Le Monde.